Marre de vous faire accoster par des relous dans les bars qui insistent pour vous offrir un verre « parce que vous êtes bien jolie » et qui vous insultent, ou pire vous agressent, si vous refusez et/ou les envoyez paître ?

Les bars sans relous vous éviteront ce moment désagréable.

Comment ça fonctionne ?

Initiée par l’association Stop au Harcèlement de Rue, ce label est délivré aux bars sous certaines conditions visant à dire « Stop ! » au harcèlement et à assurer sécurité et bonne ambiance au sein de l’établissement concerné.

Les conditions sont les suivantes :

  • Venir en aide, physiquement et psychologiquement, aux personnes dont la sécurité ne semble pas assurée
  • Prendre les mesures nécessaires face aux comportements déplacés (quitte à mettre dehors l’individu fauteur de troubles)
  • Fournir le soutien nécessaire à la victime (contacter un proche, un taxi et/ou les forces de l’ordre)
  • Mettre à disposition des clients tous documents appropriés concernant cette problématique

Le label n’est apposé que si l’établissement respecte toutes ces conditions et peut lui être enlevé à tout moment si ce n’est plus le cas. La liste des établissements portant le label est ensuite disponible sur la page Facebook de l’association « Stop au harcèlement de rue ».

L’initiative

Le premier établissement labellisé fut le Gatama, à Lille, ouvrant le champ des possibilités pour bien d’autres bars.

L’initiative part d’une intention que nous ne pouvons que saluer : à savoir protéger les potentiels victimes de harcèlement de rue (soit beaucoup de monde, étant donné que nous sommes tous sujets au harcèlement de rue bien que les femmes représentent une majorité) et leur offrir un endroit où tout le monde peut se sentir en sécurité. Le fait de distribuer des documents pour sensibiliser au harcèlement de rue est aussi un bon point.

Bien évidemment, la labellisation d’autres bars sera un coup de plus porté au harcèlement mais il ne faut pas oublier que le harcèlement de rue est un comportement que l’on doit réprimander aussi en dehors des bars et cela passe par l’éducation des individus.

Créer des zones de protection est un bon point de départ, mais en définitive, c’est se sentir en sécurité dans toutes les zones qui est important. Espérons que cette initiative permette de sensibiliser et de véhiculer l’idée que le harcèlement de rue est un comportement répréhensible et qu’il faut intervenir dans le cas où quelqu’un en serait victime.