L’histoire du sac à main au fil des siècles

Le sac à main est aujourd’hui un incontournable de la mode. Porté par beaucoup de femmes, c’est un objet qui s’est beaucoup démocratisé. Disponible à tous les prix, pour tous les styles, l’objet que nous connaissons aujourd’hui est très ancien et a connu des utilisations différentes par le passé. Nous vous proposons de découvrir l’histoire du sac à main au fil des siècles.

A l’Antiquité

Nous commençons par l’Antiquité. Le sac à main que nous connaissons aujourd’hui n’existait pas encore mais les historiens décrivent des petits sacs en peau de chèvre, appelés bandoulières, utilisés notamment par des esclaves pour ranger des objets appartenant à leurs maîtres. Les voyageurs et vagabonds en portaient également pour ranger de la nourriture ou quelques accessoires rudimentaires. Pour les personnes pauvres, le fait de voyager sans sac pouvait d’ailleurs symboliser une forme de liberté.

Au Moyen-Age

Durant le Moyen-Âge, le sac connaît de plus grandes utilités et gagne en notoriété. Les vêtements ne comportaient pas de poches et la bourse, un petit sac, était alors utilisée pour y mettre de l’argent ou des objets comme un mouchoir, un chapelet ou encore d’autres accessoires.

Les sacs en cuir étaient munis de cordons et les gens les portaient à la main, ou bien ils les attachaient à leur ceinture.

L’aumônière était aussi répandue, il s’agissait d’un petit sac contenant uniquement des pièces de monnaie, et était utilisée par les ecclésiastiques pour distribuer l’aumône aux personnes pauvres. Le porte-monnaie fait aussi son apparition.

C’est aussi au Moyen-Âge que l’on commence à voir apparaître différentes broderies ou décorations, commençant à faire du sac un objet de valeur pour les personnes plus riches ou aisées.

A la Renaissance

Si le sac commence à devenir un objet brodé ou décoré au Moyen-Âge, c’est à la Renaissance qu’il devient un véritable objet raffiné et travaillé, bien souvent synonyme du statut social de la personne qui le porte.

A partir du XVIIe siècle, les robes des femmes deviennent de plus en plus recherchées et la mode se tourne vers un style de robes dites bouffantes. Les premières poches font leur apparition et il n’était pas rare de voir des femmes dissimuler leurs sacs dans leurs poches. Lorsque la poche s’est démocratisée chez les personnes moins riches, le sac est tombé en désuétude car il se révélait moins pratique qu’une poche qui devient alors une sorte de « fourre-tout ».

A l’ère industrielle

Le sac connaît un renouveau à partir du moment où les robes bouffantes deviennent moins populaires. La robe dite « impératrice » apparaît lors du Premier Empire, et sa taille ajustée ne permettant plus l’utilisation de poches, le sac revient en force comme un véritable objet de mode.

C’est à partir de cette époque que le sac devient le « sac à main » tel que nous le connaissons aujourd’hui. Au XIXe siècle, le sac à main est devenu populaire et permet de faire ressortir la tenue des femmes qui le portent.

Les hommes conservent les pantalons à poches qui deviennent plus populaires et portent de moins en moins de sacs. Le sac à main devient alors davantage un accessoire de mode dédié aux femmes, et laissé à l’abandon par la gente masculine.

De nos jours

Ce qui intéressant aujourd’hui c’est de constater que le sac à main revient petit à petit à la mode chez les hommes. C’est finalement ce qui le caractérise, il s’adapte selon les tendances et les époques.

Héritier d’un long savoir-faire, et véritable objet de mode, les passionnés et artisans qui le confectionnent, proposent également de rénover et réparer des sacs à main anciens mais aussi de les personnaliser pour répondre précisément aux demandes des usagers. C’est d’ailleurs ce que proposent les artisans de l’Atelier 23/11, un atelier de maroquinerie à Paris et spécialiste du sac en cuir.

La maroquinerie est aujourd’hui un savoir-faire très demandé et un véritable métier d’expertise, notamment dans le secteur du luxe. Les grandes maisons françaises accordent d’ailleurs une très grande importance à la maroquinerie.